Petite mangouste indienne
herpestes auropunctatus

PRÉSENTATION DE L'ESPÈCE
Nom scientifique : Herpestes auropunctatus
Origine : Asie du Sud (Inde, Sri Lanka)
Présence dans les Antilles : Guadeloupe, Martinique, Haïti, République dominicaine
Taille : 30 à 40 cm de long (sans la queue)
Poids : 0,6 à 1,5 kg
Régime alimentaire : Carnivore opportuniste (petits vertébrés, œufs, insectes)
Une introduction volontaire aux Antilles
La petite mangouste indienne a été introduite dans plusieurs îles des Caraïbes à la fin du XIXe siècle pour lutter contre la prolifération des rats dans les plantations de canne à sucre. Cependant, cette introduction s’est révélée catastrophique pour la biodiversité locale.
En l’absence de prédateurs naturels, la mangouste s’est rapidement multipliée et a eu un impact dévastateur sur la faune insulaire, particulièrement les petits reptiles, amphibiens et oiseaux nichant au sol.
Impacts écologiques et menaces pour la biodiversité
L’arrivée de la mangouste dans les Antilles a conduit à plusieurs déséquilibres écologiques :
Prédation sur les espèces locales :
- Menace directe pour les lézards et iguanes endémiques, dont certaines espèces rares et protégées.
- Attaque les oiseaux nichant au sol, mangeant leurs œufs et leurs poussins.
- S’attaque aussi à certains amphibiens et petits mammifères indigènes.
Risque sanitaire :
- Vecteur potentiel de la leptospirose, une maladie transmissible à l’homme et aux autres animaux.
Effet sur les écosystèmes :
- Son introduction a modifié la dynamique des prédateurs et proies, mettant en péril des espèces endémiques qui n’ont pas développé de défenses contre ce nouvel ennemi.
Études et suivi dans le cadre du projet CIMBA
Le projet CIMBA vise à mieux comprendre la répartition et l’impact de la mangouste à travers plusieurs actions :
📸 Piégeage photographique pour identifier sa présence dans les zones protégées.
🦴 Analyse du régime alimentaire pour évaluer les espèces locales les plus affectées.
📊 Modélisation écologique pour cartographier les zones les plus touchées.
🎯 Évaluation des méthodes de contrôle pour limiter sa prolifération.
Ces études permettront de mettre en place des stratégies adaptées pour réduire son impact et protéger la biodiversité locale.