Chien domestique
Canis lupus

PRÉSENTATION DE L'ESPÈCE
Nom scientifique : Canis familiaris
Origine : Asie, domestiqué il y a plus de 15 000 ans
Présence dans la Caraïbe : Espèce présente dans toutes les îles ; populations errantes/harets fréquentes, y compris dans les aires protégées
Taille : très variable (30 à 70 cm au garrot en moyenne)
Poids : 10 à 40 kg en moyenne
Régime alimentaire : Carnivore opportuniste (mammifères, oiseaux, reptiles, invertébrés, déchets humains)
Les chiens errants dans la Caraïbe
Les chiens, introduits par les colons européens, sont aujourd’hui partout dans la Caraïbe insulaire. En plus des animaux de compagnie, de nombreuses populations errantes ou harets se sont développées, vivant partiellement ou totalement indépendantes de l’homme.
Ces chiens posent un problème particulier dans les aires naturelles protégées, où ils peuvent chasser ou perturber la faune sauvage, et où leur présence est souvent passée inaperçue ou sous-estimée.
Gestion et perception
La régulation des chiens errants est un défi majeur. Si l’abattage peut être pratiqué dans certains contextes, il reste socialement controversé. Les approches privilégiées incluent la stérilisation et la vaccination pour limiter la croissance des populations, et la sensibilisation pour réduire les abandons et les nourrissages.
Que fait le projet CIMBA ?
Dans le cadre du projet CIMBA, les chiens errants sont étudiés au même titre que les autres mammifères prédateurs exotiques. Leur présence et leur activité dans les aires protégées sont évaluées grâce à des pièges photographiques, et leur régime alimentaire est analysé afin de mieux comprendre leur impact réel sur la faune locale. Le projet vise également à appréhender les interactions entre chiens, chats, rats et mangoustes, afin d’anticiper les effets indirects des régulations menées sur certaines espèces. Par ailleurs, des outils alternatifs, comme l’utilisation de colliers colorés ou équipés de grelots pour limiter l’efficacité de la chasse, sont testés dans une optique de gestion socialement acceptable. Enfin, le projet inclut un important volet de sensibilisation auprès des populations locales pour mettre en lumière les risques écologiques et sanitaires liés aux chiens errants et encourager une gestion plus responsable.